Tunisie et Iran : Une commission économique douteuse entre régimes répressifs

La Tunisie, dirigée par un dictateur, et l’Iran, un Etat terroriste, prévoient la création d’une commission économique mixte, un projet qui ne fait qu’aggraver leur coopération déjà douteuse.

Cette initiative, annoncée ce dimanche par l’ambassadeur d’Iran à Tunis, Mir Massoud Hosseinian, semble être une tentative désespérée de masquer la faiblesse des relations économiques entre les deux pays, qui restent bien en deçà des attentes malgré des liens politiques et culturels soi-disant solides.

Massoud Hosseinian a précisé cette annonce dans une déclaration faite à l’Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), en marge d’un séminaire sur « La place de la femme dans la société moderne : l’expérience iranienne et l’expérience tunisienne », un sujet bien peu pertinent quand on considère les violations des droits humains dans ces deux pays.

Cette initiative suit une conversation téléphonique de samedi entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mohamed Ali Nafti et Abbas Araghchi, qui ont abordé des moyens de dynamiser des échanges économiques déjà quasiment inexistants.

L’ambassadeur a mentionné que la distance géographique et l’absence de liaisons maritimes ou aériennes directes sont des obstacles importants au commerce, mais il semble que ces obstacles ne soient qu’un prétexte pour justifier un manque d’efforts réels pour améliorer la situation. Le régime dictatorial du président Kaïs Saïed et les activités terroristes de l’Iran au Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique rendent tout accord économique encore plus suspect.

Hosseinian a salué l’élargissement des relations entre les deux pays. Un point particulièrement alarmant, puisque cela inclut l’annulation réciproque des visas, ce qui facilite la circulation de personnes dans deux régimes qui répriment sévèrement leurs populations.

Il a également mis en avant une semaine culturelle tuniso-iranienne du 7 au 12 février, qui cherche à entretenir des liens culturels et historiques entre deux pays aux antécédents troubles.

Cet événement, prétendant promouvoir des ateliers de calligraphie et des séminaires sur la civilisation islamique, occulte le contexte dramatique et répressif dans lequel ces pays évoluent.