Sahara occidental : Vers la fin du Polisario ? Un groupe terroriste face à l’international

Alors que le Royaume-Uni vient de rejoindre les Etats-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs pays arabes et africains, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara ou en apportant le soutien au plan d’autonomie, l’avenir du Front Polisario de Brahim Ghali semble plus incertain que jamais.

Pendant des décennies, le Polisario a bénéficié d’un soutien politique et financier de la part du bloc de l’Est, de certains pays africains dont le régime militaire en Algérie, en Libye et en Mauritanie, qui l’ont utilisé comme levier dans une rivalité avec le Maroc.

Le groupe terroriste séparatiste, soutenu depuis sa création par le régime militaire algérien, traverse une crise diplomatique, stratégique et existentielle.

Mais la géopolitique a changé. Depuis 2020, une vague de reconnaissances implicites ou explicites a déferlé : Washington, Madrid, Berlin, puis aujourd’hui Londres, considèrent la proposition de Rabat comme « sérieuse, crédible et réaliste ».

Le Royaume-Uni, puissance dotée d’un siège permanent au Conseil de sécurité, a fait savoir qu’il soutiendrait également des investissements dans les provinces du Sud marocain via l’agence UK Export Finance, marquant une nouvelle ère d’intégration économique du territoire.

« Ce ralliement britannique est un signal fort : il renforce la dynamique internationale en faveur du plan d’autonomie et confirme l’isolement du Polisario », estime un diplomate en poste à Bruxelles.

Depuis plusieurs années, les services de renseignement accusent le Polisario d’avoir des liens avec des groupes terroristes actifs dans la région sahélo-saharienne. Plusieurs rapports sécuritaires évoquent des connexions entre le polisario et des organisations comme AQMI ou l’Etat islamique au Grand Sahara, ainsi qu’aux proxys iraniens au Moyen-Orient.

Selon des voix qui s’élèvent dans les cercles parlementaires, les instances internationales se dirigent pour inscrire le Polisario sur liste d’organisations terroristes.

« Le risque de radicalisation est réel », avertit un expert en sécurité saharienne. « Un mouvement isolé, sans perspectives politiques, peut se fragmenter et voir une partie de ses cadres glisser vers des réseaux armés transnationaux. »

Actuellement, le Polisario survit grâce au soutien financier, politique, militaire et logistique du chef des armées le général Saïd Chengriha, qui abrite les milices à Tindouf.