Le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) a tenu, durant les journées de lundi et mardi à N’Djamena, un atelier sur les procédures relatives à la sécurité physique et à la gestion des stocks d’armes, une initiative qui vise à pacifier à terme le continent africain.
La rencontre a réuni dans la capitale tchadienne des personnalités venant de tous les horizons afin de discuter de la situation actuelle dans le contexte de la montée en puissance des groupes terroristes au Sahel. Cet atelier s’inscrit dans le cadre des activités du projet sur la sécurité physique et la gestion des stocks d’armes (PSSM).
Il a été cofinancé par l’Union Européenne et le Bureau des Nations Unies pour les Affaires de Désarmement (UNODA) et concerne précisément six pays du Sahel, à savoir, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Nigeria.
L’objectif visé par cet atelier a été d’informer et de guider les responsables de ces Etats sahéliens sur la lutte contre le trafic d’armes dans cette vaste région. Les armes légères, qui circulent quasi-librement dans plusieurs Etats subsahariens ont engendré de nombreux conflits et attisé les tensions entre diverses communautés.
Une situation qui a constitué un terreau fertile pour les organisations extrémistes comme Boko Haram, AQMI ou encore les Shebab en Somalie. Afin d’endiguer ce fléau, l’UNREC a entrepris une démarche un peu originale puisqu’elle a passé en revue les législations nationales de tous les pays du Sahel.
Suite à ce diagnostic détaillé, l’organisation onusienne tentera d’établir un plan d’action au niveau régional pour homogénéiser les législations des pays ciblés et permettre d’éradiquer le fléau de la libre circulation des armes à feu dans le Sahel. En parallèle à ce projet, l’UNREC adoptera également des mesures progressives pour saisir les armes en circulation dans la région.