La bande sahélienne qui s’étend de la Mauritanie à l’Ouest jusqu’à la corne de l’Afrique à l’Est, est victime depuis quelques années d’une sécheresse chronique, une tendance climatique qui a engendré une insécurité alimentaire tant pour les populations que pour le bétail.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, qui a dévoilé fin décembre un rapport sur l’insécurité alimentaire, s’inquiète notamment pour les pays de cette région. En effet, que ce soit en Somalie, en Erythrée ou au Mali, le manque de denrées alimentaires est devenu inquiétant.
En somalie par exemple, près de cinq millions d’habitants sont touchés par l’insécurité alimentaire, dont un million qui sont en situation d’urgence. Ce triste constat est dû à plusieurs facteurs. En premier lieu les mauvaises récoltes.
Après plusieurs saisons consécutives de faible rendement céréalier, les pays du Sahel se trouvent plus que jamais démunis de ressources alimentaires propres. Ils doivent ainsi importer une bonne partie de leurs aliments de base tels que le blé ou le riz. Le second facteur, et qui n’est pas des moindres, est la situation géographique des régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire.
Ainsi, en somalie, le sud et le centre du pays sont les zones où les populations sont les plus livrées à elles-mêmes. Les aides humanitaires ont donc beaucoup de mal à atteindre ces régions du fait de l’insécurité qui y règne.
Cette situation dramatique touche le plus souvent les enfants. En Erythrée, où l’insécurité alimentaire guette plus de deux millions de personnes, 60% des enfants au niveau national doivent faire face à une sous-alimentation chronique. L’Unicef a d’ailleurs publié en début de semaine un rapport sur la malnutrition dans ce pays de la corne d’Afrique qui reste fermé aux aides humanitaires étrangères.