Au Burkina Faso, les forces spéciales sont parvenues, lundi matin, à mettre fin à l’attaque terroriste de la veille contre un café-restaurant du centre de Ouagadougou, qui a fait 18 morts et une dizaine de blessés, selon un bilan officiel.
Dans un point de presse lundi, le ministre burkinabè de la Communication Remis Dandjinou a qualifié l’attaque de « terroriste ». Il a précisé que deux assaillants avaient été abattus par les forces de sécurité pendant les accrochages qui ont duré toute la nuit.
L’attaque avait débuté aux environs de 21 heures contre le café-restaurant Istanbul, situé sur l’avenue Kwame Nkrumah. Trois hommes armés seraient descendus d’un véhicule tout terrain avant de commencer à ouvrir le feu sur les clients attablés à la terrasse de ce café, habituellement fréquenté par des étrangers. Parmi les victimes figure au moins un français.
Les assaillants dont le nombre total n’a pas été précisé de source officielle ont adopté le même mode opératoire que celui de janvier 2016, mené contre le café Cappuccino, situé un peu plus loin sur la même avenue. Les observateurs n’excluent donc pas que comme celle de janvier 2016, l’attaque de ce dimanche 13 août soit le fait du groupe terroriste al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le fait aussi que les combats se soient poursuivis toute la nuit contre trois assaillants retranchés dans le café-restaurant, accrédite l’idée d’une prise d’otages, dont ni le nombre ni le sort n’a été dévoilé par les autorités. Le ministre de la communication avait seulement affirmé que « des personnes ont été retenues » par les assaillants, et que « certaines ont été relâchées ».
Situé dans le triangle djihadiste constitué par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le Burkina est depuis 2015 régulièrement la cible d’attaques terroristes dirigées contre les étrangers et également contre les forces gouvernementales.