Le Sinaï est toujours en situation quasi insurrectionnelle, avec un nouvel attentat suicide déjoué mercredi, au cours duquel deux soldats égyptiens et six djihadistes ont été tués, dans une opération qui intervient deux jours seulement après l’attaque terroriste contre un convoi militaire qui a fait 18 morts lundi.
L’attentat suicide avorté mercredi visait un poste de l’armée dans le nord du Sinaï. L’un des assaillants a été tué avant de faire exploser la ceinture explosive qu’il portait sur lui. Cinq autres combattants extrémistes ont été tués dans l’accrochage qui a suivi, et cours duquel deux militaires égyptiens ont également trouvé la mort.
Cet attaque déjouée n’avait pas encore été revendiquée, mercredi en fin de journée mais, comme les précédentes, elle porte la signature des groupes armés se réclamant de la branche locale de l’organisation djihadiste autoproclamée Etat Islamique.
Depuis la destitution du président islamiste Mohammed Morsi en 2013, l’Egypte est régulièrement secouée par des attaques terroristes qui ciblent les militaires et la police, mais aussi les membres de la communauté chrétienne des coptes.
Le récent rapprochement entre Le Caire et le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza limitrophe du territoire égyptien, a fait croire à la possibilité de contenir la vague djihadiste dans le nord du Sinaï.
Mais en dépit de la coordination antiterroriste entre les deux parties et des informations transmises par le Hamas au Caire, les autorités égyptiennes peinent à venir à bout d’un ennemi insaisissable, qui bénéficie de l’avantage du vaste et désertique terrain du Sinaï.