Au moins cinq civils ont péri mercredi dans une attaque terroriste perpétrée par une fillette de 13 ans contre une mosquée de Kolofata, une localité située dans le nord du Cameroun, dans une une opération qui porte les signes évidents de Boko Haram.
Même si aucune revendication n’a été faite immédiatement après cette attaque, les sources sécuritaires locales pointent du doigt le groupe islamiste armé nigérian. Depuis six mois, les attaques de la mouvance djihadiste ont fait près de 400 victimes au Nigeria et dans les pays voisins. Ce chiffre est en légère hausse par rapport aux victimes des violences de Boko Haram recensées durant le premier semestre de 2016.
Et si la coalition militaire régionale (comprenant les forces armées du Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun) a porté des coups durs à l’organisation terroriste, ils sont toutefois loin de l’avoir affaibli durablement. Malgré une série de revers militaires, Boko Haram continue à mener des attentats suicides, notamment dans la région du Lac Tchad, frontalière entre le Cameroun, le Tchad, le Niger, et le Nigeria.
Cette guérilla que livre Boko Haram aux forces armées de la région risque de perdurer et de se transformer en impasse militaire. Les spécialistes pensent que si Boko Haram reste fortement implantée dans la région du Lac Tchad, c’est grâce à ses soutiens logistiques.
Tant que les relais locaux de Boko Haram ne sont pas éradiqués à la base, la mouvance djihadiste nigériane risque ainsi de continuer à perpétrer ses atrocités.