Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a annoncé jeudi que les deux principaux belligérants dans le conflit qui ravage le Sud Soudan s’étaient accordés sur un cessez-le-feu qui prendra effet sous peu, le 24 décembre.
Après quatre jours de négociations houleuses, placées sous l’égide de l’organisation régionale Igad, le président du gouvernement sud-soudanais Salva Kiir a signé conjointement avec son ancien Vice-Président Riek Machar, un texte prévoyant un cessez le feu bilatéral.
« C’est un premier pas encouragent. Vous redonnez une lueur d’espoir à votre peuple mais il ne s’agit que d’un petit pas. Il faut maintenant des actions concrètes », a déclaré M. Faki Mahamat suite à la signature de cet énième accord de paix qui reste à être confirmé sur le terrain.
Pour les observateurs, ce cessez-le-feu, comme tant d’autres auparavant, risque fort de ne pas être respecté par les parties au conflit. Depuis maintenant plus de quatre années, les milices rebelles dirigées par Riek Machar mènent une violente insurrection contre les forces du gouvernement de Salva Kiir. Cette guerre intestine a causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes et fait pas moins de quatre millions de déplacés.
Pendant ces quatre années de guerre fratricide, une dizaine d’accords de cessez-le-feu ont été signés. Mais à chaque fois, ils n’ont pas tenus longtemps, chaque partie accusant l’autre d’avoir rompu le pacte en premier. Une situation qui a persisté alors même que des parties externes au conflit ont tenté une médiation.