Plusieurs pays du Sahel vont bénéficier de projets de développement destinés à « améliorer des infrastructures essentielles » en Afrique, à hauteur de 200 millions d’euros qui seront financés conjointement par le Fonds Saoudien de développement (FSD) et l’Agence française de développement (AFD).
Les deux institutions ont signé, mardi à Paris, un mémorandum à cet effet, en marge de la visite en France du prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salman. Le président du FSD Ahmed Al Khateeb, a affirmé que les deux pays allaient «travailler ensemble à mieux répondre aux besoins en développement au Sahel».
De son côté, le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux a assuré que les deux parties partageaient «des buts communs » en faisant basculer les flux financiers publics et privés vers de l’investissement durable de long terme dans la région.
Mercredi, lors d’une conférence de presse conjointe avec le prince héritier saoudien, le président français Emmanuel Macron a affirmé que Paris et Riyad avaient convenu d’étendre leur coopération dans le Sahel au développement économique et social. Ceci, en plus du soutien apporté par les deux pays à la force antiterroriste du G5 Sahel.
L’Arabie Saoudite avait promis, fin 2017, une aide de 100 millions d’euros à la force régionale du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) dédiée à la lutte contre la prolifération des groupes djihadistes.
« L’Arabie saoudite s’est non seulement engagée au côté de la France pour soutenir les pays membres du G5 Sahel et le financement de leur force armée commune, mais a aussi annoncé doubler cet effort pour soutenir des initiatives en matière de développement dans le cadre de l’Alliance pour le Sahel », a assuré Emmanuel Macron.
En cela, Riyad partage « la vision stratégique qui est la nôtre, qu’il doit y avoir un pilier militaire et un pilier développement pour aider nos partenaires au Sahel », a souligné le président français.