Depuis 2013, le groupe djihadiste Boko Haram a enlevé plus de 1.000 enfants au Nigeria, tué quelque 2.295 enseignants et détruit plus de 1.400 écoles, des chiffres annoncés vendredi par l’Unicef et qui révèlent l’acharnement du groupe islamiste armé sur tout ce qui a trait à l’enseignement et à l’éducation modernes.
« Depuis 2013, plus de 1.000 enfants ont été enlevés par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, dont les 276 filles kidnappées à Chibok en 2014 », a précisé l’Unicef dans un communiqué, rappelant également le dernier enlèvement de 111 écolières, en février à Dapchi, également dans le nord-est du pays.
Si la plupart des jeunes filles de Dapchi ont été libérées par la suite, vraisemblablement après des négociations avec les autorités, l’enlèvement avait ressuscité le souvenir du dramatique kidnapping de Chibok d’avril 2014.
Ce dernier avait un large écho international, avec l’organisation d’une vaste campagne de solidarité sous le slogan « Bring back our girls » (ramenez nos filles).
Aujourd’hui, à l’occasion du 4eme anniversaire de ce douloureux enlèvement massif, plus de cent écolières de Chibok seraient toujours aux mains de Boko Haram. Ceci, face à l’impuissance des autorités nigérianes et à la tragédie vécues par les parentes des jeunes filles.
Le président Muhammed Buhari qui avait fait de la défaite de Boko Haram une promesse électorale, constate aujourd’hui que, même affaibli, le groupe terroriste garde toujours une redoutable capacité de nuisance.
Depuis le début de l’insurrection dans le nord-est du Nigeria en 2009, Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.