La lutte antiterroriste au Sahel est en train de se mettre sérieusement en place après les déclarations du général mauritanien Hanane Ould Sidi, le commandant de la force du G5 Sahel, qui a fait état d’opérations imminentes, alors que les Etats-Unis ont fait miroiter une augmentation « très significative » de leur aide.
Pour le général Hanena Ould Sidi qui a pris fonction à la tête de la force antiterroriste régionale le 27 août 2018 à Bamako, l’état-major du G5 Sahel se penche actuellement sur la planification d’opérations « qui auront lieu incessamment ». Mais les cinq pays attendent l’aide des occidentaux, notamment celle de la France et des États-Unis, dont les ministres de la Défense ont longuement discuté, mardi à Paris, de la situation au Sahel.
Florence Parly, la ministre française des Armées, a ainsi affirmé, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Jim Mattis, que les États-Unis allaient augmenter « très significativement » leur contribution à la force du G5 Sahel.
Déclaration confirmée par Jim Mattis sans plus de détails sur l’ampleur et la forme de cette aide: « Nous soutenons les efforts conduits par la France auprès des troupes africaines et nous n’avons aucune intention de réduire ce soutien ».
Jusqu’à présent, c’est l’Africom, le commandement américain en Afrique, qui mène des interventions contre les groupes djihadistes au Sahel. Des opérations qui se sont accrues après l’attaque anti-américaine de novembre 2017 au Niger.
Au cours de cette opération, menée par des djihadistes de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), de Abou Walid al-Sahraoui, un ancien du polisario, quatre militaires américains et quatre nigériens avaient été tués.
A présent, l’Africom se base sur les rapports de la CIA pour mener des frappes au drone contre les groupes islamistes armés. Les raids aériens ciblent particulièrement l’organisation Etat Islamique (EI) qui a reconstitué ses forces dans le Sud de la Libye.