Les attaques contre des civils dans le Nord du Mali se multiplient à un rythme inquiétant, la dernière en date étant celle de dimanche au cours de laquelle une vingtaine de touaregs ont été tués par des hommes armés, près de la frontière nigérienne, portant à plusieurs centaines le nombre de victimes des violences terroristes depuis juillet.
L’attaque a été perpétrée par une quarantaine d’hommes armés, le visage caché par des turbans, arrivés sur des motos au petit matin dans le village d’Amalaou-laou, près d’Ansongo, dans le Nord du pays. D’après les autorités maliennes, l’attaque est la cinquième du genre dans le Nord depuis juillet dernier, mais les motivations des agresseurs demeurent inconnues.
Si la piste djihadiste est la plus évoquée, les témoignages de rescapés laissent penser aussi à des règlements de comptes entre communautés. Car les assaillants ont tiré sur les villageois à l’aveuglette, alors que les victimes appartiennent presque tous à la même tribu touareg. Plusieurs groupes armés touaregs combattent les extrémistes islamistes armés dans cette région, ce qui rend l’hypothèse djihadiste tout aussi plausible.
Pourtant, la violence terroriste ne se limite pas au Nord et à l’Est du Mali, le Centre est régulièrement secoué par des attaques djihadistes, à l’instar de celle du 25 septembre dernier lorsque sept soldats maliens et un civil ont été tués au passage de leurs véhicules sur des bombes.
Face à ce déchaînement de violence, la mission française Barkhane a largué, le 27 septembre, 120 parachutistes dans la région de Ménaka, dans l’est du pays, près de la frontière avec le Niger, en soutien aux soldats maliens confrontés aux groupes djihadistes dans cette zone du Sahel.