Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) a averti, jeudi, que deux ans après la sécheresse prolongée de 2016 et 2017, les faibles précipitations de mars à la mi-mai de cette année dans toute la Corne de l’Afrique vont entraîner une aggravation de l’insécurité alimentaire dans la région.
« A ce jour, près de 13 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire sévère en Éthiopie, au Kenya, en Somalie et en Ouganda, et ce nombre devrait atteindre 14 millions d’ici le mois prochain », selon OCHA.
De plus, près de 800.000 enfants souffrent de malnutrition sévère et près de 700.000 femmes enceintes et allaitantes sont confrontées à la malnutrition aiguë en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.
De nombreuses zones touchées par la sécheresse sont également confrontés à la violence interne et aux conflits, déplore encore le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires.
L’ONU estime qu’environ 23,4 millions d’individus sont confrontés à l’insécurité alimentaire dans la Grande région de la Corne de l’Afrique, dont 10,7 millions en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et dans la région de Karamoja en Ouganda.
En mai dernier, les Nations-Unies et leurs partenaires humanitaires en Somalie avaient lancé un plan de lutte contre la sécheresse de 710 millions de dollars devant bénéficier à 4,5 millions de personnes touchées par la sécheresse dans les régions les plus gravement impactées de ce pays.