Trois militaires congolais ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans une embuscade tendue par des miliciens dans le Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo d’après une source militaire.
« Le renfort en provenance du Maniema pour le front du territoire de Fizi est tombé dans une embuscade. Nous déplorons la mort de trois militaires sur place dans les combats », a déclaré à l’AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans les provinces du Sud-Kivu et le Maniema (est).
« Cinq autres militaires dont le commandant en second de la zone sont des rescapés de cette embuscade. Nous poursuivons encore l’ennemi parce que nous ignorons encore l’identité de ce groupe Maï-Maï responsable de cette attaque ».
Début juillet, l’armée congolaise avait annoncé avoir délogé les miliciens du groupe Yakutumbu de trois dernières localités qu’ils occupaient.
Le territoire de Fizi est le fief de cet ex-officier de l’armée congolaise, William Amuri Yakutumba, qui avait déserté l’armée régulière pour défier l’ancien président Joseph Kabila.
Fizi est aussi l’endroit d’où est partie la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, le père de l’ancien président Joseph Kabila, qui a pris le pouvoir en renversant le maréchal Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997 à Kinshasa.
Les Maï-Maï sont des miliciens constitués sur une base communautaire et dont les actions vont de la défense des intérêts communautaires à la grande criminalité.
Densément peuplé et riche en ressources, l’est de la RDC subit guerres, violences des groupes armés, enlèvements, exactions, viols, actes de banditisme… depuis la fin du génocide des Tutsis au Rwanda voisin en 1994 et le renversement du maréchal Mobutu en 1997.