L’armée congolaise a déclaré avoir tué seize miliciens du groupe armé responsable de massacres de plus d’une centaine de civils en un mois dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
L’offensive contre le groupe armé Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) a débuté vendredi.
« Pour la seule journée d’hier (dimanche), nous avons tué seize miliciens et capturé trois autres », a déclaré le général Amuli Chiviri, chef de l’armée dans la province de l’Ituri (nord-est).
L’opération militaire lancée vendredi a ciblé les fiefs du groupe armé Codeco dans les villages de Ngongo (territoire de Djugu) et Lipri (territoire d’Irumu), tous les deux situés à 40 km de Bunia, chef-lieu de la province aurifère de l’Ituri.
« Nous venons d’intensifier les offensives et de les étendre aux villages de Rety et de Nyangarayi » dans le territoire de Djugu, a indiqué l’officier.
La milice Codeco, constituée de membres de la communauté lendu regroupés dans une sorte de secte politico-militaro-religieuse, est accusée par les autorités d’avoir massacré 160 civils en juin et provoqué l’exode de plus de 300.000 personnes dans le territoire de Djugu.
L’Ituri, région riche en or, est l’une des trois provinces de l’est de la RDC en proie à des violences où l’armée mène des opérations militaires contre des groupes armés.
Par ailleurs, l’armée congolaise a affirmé samedi avoir eu 60 morts et 175 blessés dans ses rangs dans des opérations lancées fin octobre contre le groupe Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Début décembre, l’armée avait affirmé avoir « neutralisé 80 ADF » depuis le lancement des opérations dans la région fin octobre.
Les ADF étaient à l’origine des rebelles musulmans ougandais, installés en 1995 dans l’est du Congo pour mener des attaques contre Kampala.