L’Ethiopie a boycotté la poursuite des pourparlers de Washington prévus jeudi sur le barrage de «La Renaissance».
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait estimé le mardi 18 février qu’un accord permettant de résoudre le différend qui oppose l’Égypte et l’Éthiopie au sujet de l’immense barrage que celle-ci construit sur le Nil bleu pourrait prendre « des mois ».
Auparavant à Washington, les dernières négociations se sont achevées sans qu’un accord global soit conclu.
Ce projet est depuis 2011 l’objet de vives tensions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan, mais les négociations se sont accélérées ces derniers mois.
Long de 1,8 km et haut de 145 m, avec une capacité de 74 milliards de m3 d’eau, le Grand barrage de la Renaissance (GERD) doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.
L’Éthiopie estime que le Grand barrage éthiopien de la renaissance (Gerd), appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, est essentiel pour son développement économique.
Mais l’Égypte s’inquiète de son impact sur le débit du fleuve, qui pourvoit à 97% de ses besoins en eau.
Le Nil bleu prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse ensuite l’Égypte et se jette dans la Méditerranée.
Les trois pays avaient esquissé un compromis sur l’une des dernières pierres d’achoppement, le remplissage du réservoir du barrage.
Selon le communiqué, et si ces points sont confirmés lors de l’accord définitif, le remplissage aura lieu « par étapes » de manière « coopérative », essentiellement pendant la saison des pluies de juillet-août. La première phase de ce remplissage permettra de débuter la production d’électricité.
Plusieurs points techniques et juridiques restent toutefois à finaliser pour parvenir à un « accord global sur le remplissage et la gestion » du barrage.
L’Ethiopie souhaite remplir ce réservoir sur une période de quatre à sept ans alors que l’Egypte propose un remplissage sur une période pouvant aller jusqu’à 21 ans.