Quatre militaires burkinabè ont été tués et huit blessés mardi dans deux explosions d’engins artisanaux au passage de leurs véhicules dans le nord du Burkina Faso, pays de la région du Sahel, selon des sources sécuritaires.
« Un véhicule d’une unité du détachement militaire de Banh (province de Loroum) a sauté au cours d’une mission d’escorte, sur l’axe Banh-Koumbori, sur un engin explosif artisanal », a déclaré une source sécuritaire.
« Quatre militaires sont décédés suite à cette embuscade, qui a également fait trois blessés », a précisé la même source.
« Un autre véhicule militaire, partant en renfort à la première unité, a (aussi) sauté sur un engin explosif », a indiqué une autre source sécuritaire. « Cette deuxième embuscade a fait cinq blessés dont un grièvement », a précisé la même source.
Par ailleurs, les autorités régionales de l’Est et du Sahel burkinabè ont décidé mardi de proroger le couvre-feu en raison des attaques terroristes, a annoncé une source officielle. Dans un communiqué, le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salfo Kaboré, a annoncé la prorogation du couvre-feu sur l’étendue du territoire régional du 4 mars au 17 avril 2020. Dans la région de l’Est, le couvre-feu se voit également prorogé du 3 mars au 4 mai 2020.
Depuis 2015, le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques terroristes qui ont fait environ 750 morts et près de 800.000 déplacés.
Les violences terroristes, criminels, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait quelque 4.000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger, selon l’ONU.