Les tensions tribales et les violences sectaires récurrentes constituent une grande menace qui guette la stabilité du Nigeria. A analyser ce qui se trame dans ce pays, on se rend compte à tel point les périls sectaires sont omniprésents et d’une gravité qui risque d’ébranler l’intégrité de l’Etat nigérian.Le Nigeria, ce pays populeux d'environ 140 millions d'habitants, est divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud chrétien.
La loi islamique, la charia, a été instaurée dans 12 Etats du Nord après le retour au gouvernement civil en 1999 à l'issue de plusieurs années de régime militaire.Le Nigeria compte plus de 200 ethnies qui y cohabitent difficilement. Cette multiplicité ethnique est la source de plusieurs crises internes déstabilisantes. Les tensions ethnico-religieuses à répétition et les affrontements meurtriers se sont soldés par des centaines de morts et des milliers de déplacés ce qui a eu des répercussions très néfastes sur la paix et la sécurité dans ce pays.
Les émeutes sectaires survenues récemment à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, par des milliers de membres de la secte « boko haram » dirigée par Mohammed Yusuf étaient les plus meurtrières que cette secte ait enregistrées depuis le début des affrontements entre les forces de l’ordre nigérians et les rébellions islamistes en 2004.
Les membres de cette secte, armés d’arcs et flèches, de machettes, de fusils de chasse, de couteaux et de bombes incendiaires, ont attaqué des églises, des commissariats de police, des prisons et des bâtiments officiels. La violence sectaire s'est rapidement étendue à trois autres Etats voisins du Nord.
Après ces attaques le gouvernement nigérian a décidé de lancer une vaste offensive pour anéantir la secte et d’en finir avec la rébellion. Les forces de sécurité ont reçu l'ordre de détruire la maison et la mosquée du gourou de la secte.
L'armée nigériane traquait les militants de « boko haram » à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, après avoir tué des centaines d'entre eux dans l'assaut mené contre leur fief. Le gourou de la secte Mohammed Yusuf, âgé de 39 ans, a été tué au siège de la police de la ville de Maiduguri. Son numéro deux, Bukar Shekau, était tué également lors de l'assaut donné par l'armée contre le complexe appartenant à la secte.
La secte baptisée "Boko Haram", ou "l'éducation occidentale est un péché" en haoussa, le dialecte local dans le nord du Nigeria. Elle est désignée aussi par les « talibans de Nigéria » dont la plupart sont d’anciens étudiants, qui ont créé leur mouvement en 2004. Le Boko Haram souhaite étendre la "charia", appliquée dans 12 des 36 Etats du Nigeria, à l'ensemble du pays. Elle accuse le gouvernement nigérian d’être corrompu et immoral.
Influencée par l’ancien régime taliban en Afghanistan, la secte veut instaurer un Etat islamique selon une vision très stricte et dure de la loi islamique, la charia. Elle s'est fait connaître par une première vague d'attaques à la veille du Nouvel An en 2003 et a récidivé fin 2004.
Les combats sanglants entre la secte fondamentaliste Boko Haram et les forces de l'ordre nigérianes et le débordement des violences meurtrières qui ont secoué le Nord du Nigeria illustrent la gravité du péril sectaire qui couve depuis longtemps dans ce pays.
Bien que le gouvernement nigérian dise avoir maté la rébellion sectaire, il n’en demeure pas moins que les tensions subsistent encore et qu’il faille trouver une solution radicale aux affrontements ethnico-religieux récurrents et au fanatisme fondamentaliste.
Une redistribution des richesses nigérianes et une équité socio-économique adossée à une bonne gouvernance contribueront sans aucun doute à contenir les troubles et à lutter contre la marginalisation de pans entiers de la société nigériane. Il est évident que les populations démunies, désœuvrées, frustrées demeurent des proies faciles à l’embrigadement et à l’endoctrinement de la part des sectes prêtes à tout pour les enrôler sous leurs bannières.
Les émeutes sectaires survenues récemment à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, par des milliers de membres de la secte « boko haram » dirigée par Mohammed Yusuf étaient les plus meurtrières que cette secte ait enregistrées depuis le début des affrontements entre les forces de l’ordre nigérians et les rébellions islamistes en 2004.
Les membres de cette secte, armés d’arcs et flèches, de machettes, de fusils de chasse, de couteaux et de bombes incendiaires, ont attaqué des églises, des commissariats de police, des prisons et des bâtiments officiels. La violence sectaire s'est rapidement étendue à trois autres Etats voisins du Nord.
Après ces attaques le gouvernement nigérian a décidé de lancer une vaste offensive pour anéantir la secte et d’en finir avec la rébellion. Les forces de sécurité ont reçu l'ordre de détruire la maison et la mosquée du gourou de la secte.
L'armée nigériane traquait les militants de « boko haram » à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, après avoir tué des centaines d'entre eux dans l'assaut mené contre leur fief. Le gourou de la secte Mohammed Yusuf, âgé de 39 ans, a été tué au siège de la police de la ville de Maiduguri. Son numéro deux, Bukar Shekau, était tué également lors de l'assaut donné par l'armée contre le complexe appartenant à la secte.
La secte baptisée "Boko Haram", ou "l'éducation occidentale est un péché" en haoussa, le dialecte local dans le nord du Nigeria. Elle est désignée aussi par les « talibans de Nigéria » dont la plupart sont d’anciens étudiants, qui ont créé leur mouvement en 2004. Le Boko Haram souhaite étendre la "charia", appliquée dans 12 des 36 Etats du Nigeria, à l'ensemble du pays. Elle accuse le gouvernement nigérian d’être corrompu et immoral.
Influencée par l’ancien régime taliban en Afghanistan, la secte veut instaurer un Etat islamique selon une vision très stricte et dure de la loi islamique, la charia. Elle s'est fait connaître par une première vague d'attaques à la veille du Nouvel An en 2003 et a récidivé fin 2004.
Les combats sanglants entre la secte fondamentaliste Boko Haram et les forces de l'ordre nigérianes et le débordement des violences meurtrières qui ont secoué le Nord du Nigeria illustrent la gravité du péril sectaire qui couve depuis longtemps dans ce pays.
Bien que le gouvernement nigérian dise avoir maté la rébellion sectaire, il n’en demeure pas moins que les tensions subsistent encore et qu’il faille trouver une solution radicale aux affrontements ethnico-religieux récurrents et au fanatisme fondamentaliste.
Une redistribution des richesses nigérianes et une équité socio-économique adossée à une bonne gouvernance contribueront sans aucun doute à contenir les troubles et à lutter contre la marginalisation de pans entiers de la société nigériane. Il est évident que les populations démunies, désœuvrées, frustrées demeurent des proies faciles à l’embrigadement et à l’endoctrinement de la part des sectes prêtes à tout pour les enrôler sous leurs bannières.