Le procès de la génocidaire Béatrice Munyenyezi, comparue mercredi pour la première fois devant la justice rwandaise, souligne que l’accusée fait face à sept chefs d’accusation liés au génocide de 1994, dont ceux de crimes de génocide, incitation à commettre un génocide, complot en vue de commettre un génocide et complicité de viol et d’extermination.
La comparution de Béatrice Munyenyezi devant le tribunal de première instance de Kicukiro, dans la capitale rwandaise Kigali, a été brève, écrit la presse locale, indiquant que son avocat a obtenu un ajournement au 5 mai afin d’avoir plus de temps pour préparer sa défense.
Expulsée des États-Unis au début du mois, la femme âgée de 51 ans, a été arrêtée le 17 avril à son arrivée dans la capitale rwandaise, après avoir purgé une peine de dix ans de prison aux Etats-Unis pour avoir menti sur son implication dans le génocide, ce qui lui avait permis d’obtenir illégalement la nationalité américaine, note la publication.
Munyenyezi, surnommée « la commandante » pendant le génocide contre les Tutsi, supervisait un barrage routier où elle identifiait les Tutsi et les faisait tuer, et encourageait également les extrémistes hutu à violer les femmes.