Au moins six personnes ont été tuées et plus de 200 autres arrêtées dans les manifestations déclenchées, ces derniers jours dans les provinces sud-africaines du Kwazulu-Natal et du Gauteng, suite à l’arrestation et à l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma, a annoncé lundi la police.
Des coups de feu et des explosions ont retenti, lundi matin, au Kwazulu-Natal, alors que le pillage des magasins et des commerces se poursuit depuis plusieurs jours. Les manifestants ont bloqué les principales routes de la province, incendié des véhicules et des camions et pillé plusieurs centres commerciaux.
Le porte-parole du Parlement, Moloto Mothapo a appelé les populations au calme après les manifestations violentes qui secouent les provinces du KwaZulu-Natal et de Gauteng depuis l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma.
« De tels actes, y compris l’incendie de camions, la destruction des propriétés publiques et privées et l’entrave à la liberté de mouvement menacent le droit à la vie, à la paix et aux moyens de subsistance, à un moment où la nation souffre également de difficultés en raison de la pandémie de Covid-19 », souligne Moloto Mothapo
«Quatre personnes avaient été tuées dans des émeutes dans la province de Gauteng, qui regroupe notamment Pretoria et Johannesburg, et deux autres dans le KwaZulu-Natal depuis le début des émeutes vendredi dernier», selon la police dans un communiqué.
Des unités spéciales de l’armée sud-africaine ont été déployées pour renforcer la police dans certaines régions du pays.