Au moins 15 miliciens et 5 soldats sont morts dans des combats qui se déroulent samedi dans la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche l’armée congolaise.
« Le bilan provisoire fait état de 5 militaires FARDC tombés sur le champ d’honneur et 14 blessés. Du côté de l’ennemi il y a 35 blessés et 15 morts. Les opérations de ratissage en profondeur continuent », a déclaré dans un communiqué, le capitaine Dieudoné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la province frontalière avec le Rwanda.
Les miliciens « neutralisés » font partie de la coalition de Michel Makanîka, un colonel qui a quitté l’armée congolaise en 2019, affirmant combattre désormais pour les intérêts de sa communauté, les Banyamulenge, une minorité aux origines rwandaises lointaines et victime des stigmates dans la région. Sa coalition est alliée à d’autres groupes « Mai – Mai » d’autodéfense ethnique.
La situation était confuse samedi. Les miliciens ont contrôlé l’aérodrome de Minembwe avant d’être repoussés par l’armée. La région des Hauts plateaux, située dans le Sud de la province du Sud-Kivu est le théâtre d’un conflit opposant des groupes armés constitués sur des bases communautaires, notamment des Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises, les Banyamulenge, et d’autres communautés (Bafuliro, Babembe, Banyiundu…).
Un dialogue intercommunautaire organisé à Kinshasa, en mars dernier, par les autorités congolaises n’a pas réglé le différend.