Après l’arrestation du président déchu Alpha Condé, les putschistes guinéens, menées par leur chef le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont annoncé la dissolution des institutions et de la constitution.
Les putschistes ont convoqué les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11H00 (locales et GMT) au Palais du peuple, siège du Parlement, dans un format qu’ils n’ont pas précisé. « Tout refus de se présenter sera considéré comme une rébellion », ont-ils prévenu.
Ce coup d’Etat est pour mettre fin à « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » ou encore « l’instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens », selon les déclarations.
Ils ont proclamé dissoudre le gouvernement, les institutions et la Constitution qu’avait fait adopter M. Condé en 2020 et dont il s’était servi pour se présenter la même année à un troisième mandat, malgré des mois de contestation meurtrière.
Ils ont promis une période de transition, à la manière du voisin malien, théâtre d’un putsch lui aussi récemment. Ils ont annoncé un couvre-feu et la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Les militaires affirment vouloir rendre « la politique au peuple ».
Dans la soirée, ils ont annoncé au journal télévisé remplacer les ministres par les secrétaires généraux de chaque ministère, et les préfets, sous-préfets et gouverneurs de région par des militaires. Ils ont appelé les fonctionnaires à « reprendre le travail dès ce lundi ».