Le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) a dénoncé le recours de la junte militaire algérienne du général Saïd Chengriha « à la torture » et à « des pratiques dégradantes » à l’encontre des militants kabyles arrêtés dans le sillage du projet ‘’zéro kabyle’’, dans un communiqué publié le lundi 13 mars
Le GPK évoque une « cellule » jouissant d’une impunité totale, dirigée par Djebar Mehanna et Hocine Abdelhamid, des officiers des services de renseignement, chargés « de terroriser » les militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et tout kabyle « assumant sa kabylité ».
« Les militaires algériens chargés de terroriser les militants du MAK, sous l’infâme direction de Djebar Mehanna et Hocine Abdelhamid, ont redoublé d’acharnement, y compris contre nos sympathisants, voire contre tout Kabyle assumant sa kabylité.
A cet effet, depuis plusieurs mois déjà, ils mobilisent des moyens matériels et humains immenses et recourent systématiquement à la torture et aux traitements dégradants que nous dénonçons régulièrement auprès de l’opinion et sur lesquels nous avons saisi les organisations internationales et les gouvernements des pays démocratiques », a dénoncé le GPK dans un communiqué signé par Aksel Ameziane, Porte-parole de la Présidence de l’Anavad (Gouvernement provisoire kabyle en exil).
Le GPK affirme détenir des témoignages sur des cas de traitements dégradants infligés aux détenus kabyles.
« Le sommet de la barbarie semble avoir été atteint ces derniers jours où des témoignages nous confirment sans détour le recours, par ces brigades de la honte au viol de militants arrêtés, comme ils l’ont fait avec Walid Nekkiche qui a eu la force morale de révéler avoir été victime d’un viol lors de ses interrogatoires durant sa garde à vue. Il avait été arrêté le 26 novembre 2019 », a indiqué le communiqué du GPK.
Le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni, a toujours dénoncé le fait que les kabyles soient administrés tels des colonisés, voire des étrangers en Algérie.
C’est en 1857, 20 ans après le décret de la création de l’Algérie que la Kabylie a été annexée par la France. Et historiquement, elle n’a jamais été administrée par les turcs.