Le président Uhuru Kenyatta a déclaré lors d’un rassemblement que son adjoint William Ruto, candidat à la prochaine élection présidentielle, prévoyait de le renverser avant la fin de son mandat.
Le président a indiqué qu’il avait été amené à s’occuper du gouvernement alors que Ruto s’occupait de la fête du parti Jubilee, faisant savoir que lorsqu’il a formé le gouvernement, le vice-président a tenté de conclure un accord avec le chef du Mouvement démocrate orange (ODM), Raila Odinga.
Uhuru Kenyatta a aussi accusé Ruto d’encourager les manifestations de l’opposition en 2017 tout en l’incitant à les réprimer.
Le porte-parole de William Ruto, Emmanuel Talam, a réfuté ces accusations, se demandant pourquoi toutes ces informations n’ont pas été révélées avant.
Le vice-président n’a pas caché son mécontentement après les déclarations du président Kenyatta, rappelant qu’il avait été à l’avant-garde des campagnes présidentielles, de 2013 et de 2017.
S’exprimant, dimanche à Kilifi, lors d’un rassemblement électoral, le candidat à la présidentielle, donné favori par les différents sondages, a déclaré que ses concurrents ont recours à « la désinformation d’une éventuelle destitution du président » parce que leur projet politique a été rejeté par les Kényans.