Au moins 45 personnes ont été tuées et une vingtaine de blessés depuis mardi, dans de nouveaux affrontements tribaux au Darfour, une région située à l’ouest du Soudan.
Les affrontements ont débuté mardi entre la tribu africaine des Fallata et une tribu arabe dans des villages près de Nyala, la capitale du Darfour-Sud.
« Les combats entre les tribus Fallata et Rizeigat ont fait 15 morts mardi et 30 mercredi », a indiqué un communiqué du Comité de sécurité du Darfour-Sud, un organe gouvernemental local, précisant que des femmes et des enfants faisaient partie des victimes.
La région a été ravagée par une guerre civile déclenchée en 2003 entre le régime à majorité arabe et les insurgés issus de minorités ethniques dénonçant des discriminations.
Dans ce conflit, environ 300.000 personnes sont mortes et près de 2,5 millions ont été déplacées durant les premières années de violences, d’après l’ONU.
Par ailleurs, le vice-président du Conseil de souveraineté de transition, le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dagalo, a émis des directives strictes au gouvernement de l’État du Sud-Darfour et au comité de sécurité de l’État pour résoudre les conflits tribaux, militairement, et de traiter de manière décisive toute personne qui enfreint la loi.
Il a ordonné aujourd’hui le Wali de l’État du Sud-Darfour par intérim Hamid Mohammad Al-Tijani, et le comité de sécurité de l’État, de disperser et d’empêcher tout rassemblement tribal par la force militaire et d’appliquer immédiatement la loi d’urgence pour résoudre le problème de conflits tribaux au Sud-Darfour. (agence officielle soudanaise)