La France a annoncé vendredi la fin de la task force Takuba au Mali, une agrégation de forces spéciales européennes, victime collatérale des tensions avec les colonels au pouvoir à Bamako.
Takuba, montée à grand-peine par l’ancienne ministre des Armées Florence Parly pour faire partager aux Européens le fardeau de la lutte contre les jihadistes au Sahel, a succombé aux deux coups d’Etat au Mali en août 2020 et mai 2021, à la dégradation brutale des relations franco-maliennes puis au départ cette année de la force antijihadiste française Barkhane (AFP).
Avec le départ, surtout de la force Barkhane, les forces maliennes seront confrontées aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dans cette région du Sahel, ainsi que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) qui sera privée de soutien aérien français.
Par ailleurs, le gouvernement du Mali, à travers l’ambassadeur représentant permanent au Nations unies, Issa Konfourou, s’est exprimé le mercredi 29 juin, en faveur du renouvellement du mandat de la MINUSMA, tout en formulant clairement ses attentes et ses réserves fortes pour le nouveau mandat de la Mission.
Le gouvernement du Mali, réagissant au renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, dit regretter de constater que « certaines de ses réserves fortes ont tout simplement été ignorées dans la version finale de la résolution qui a été votée mercredi ».
Dans sa déclaration explicative, le Mali dit avoir pris acte de l’adoption de la résolution qui renouvelle le mandant de la MINUSMA pour une année supplémentaire. Cependant, Bamako réitère son « opposition ferme à la liberté de mouvement de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits l’homme ».