Les dirigeants des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou leurs représentants ont décidé dimanche à Abuja la création d’une force régionale pour intervenir contre le terrorisme et les coups d’Etat en Afrique.
Ils ont également exigé que les autorités maliennes libèrent avant la fin du mois de décembre les 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a déclaré à la presse Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
A défaut, la CEDEAO prendra des sanctions, a précisé un diplomate ouest-africain, cité par les médias, alors que cette affaire est source de graves tensions entre le Mali et la Côté d’Ivoire, tous deux membres de la CEDEAO.
M. Touray a également déclaré que la CEDEAO se réservait d’agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier.
« Les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a dit M. Touray. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué.
Ils sont « résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des Etats membres », a-t-il déclaré.
Les pays membres de la CEDEAO sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.