La persistance de la pauvreté à Madagascar est principalement causée par la stagnation de la croissance du produit intérieur brut (PIB) durant la dernière décennie, ont indiqué les représentants de la Banque mondiale (BM) dans la Grande île.
«Malgré une modeste reprise économique après la dernière crise politique de 2009-2013, le taux de croissance du PIB par habitant a été en moyenne légèrement supérieur à 0 % par an», ont déclaré, dans une tribune, les représentantes de la BM et de la Société financière internationale (SFI) à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira et Marcelle Ayo, ainsi que l’économiste principal en pauvreté de la BM dans le pays, Francis Mulangu.
Soulignant que la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national est passée de 72,5 % en 2012 à 75,2 % en 2022, ils ont expliqué que le manque de concurrence et de transparence a entravé les performances de croissance du pays.
«Le secteur privé malgache est si petit, très peu compétitif et caractérisé par de faibles niveaux d’investissement, ce qui l’empêche de créer des emplois, de stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté», a ajouté l’institution de Bretton Woods.