Après une semaine d’une grève des taxis collectifs à Cape Town, en Afrique du Sud, les événements ont tragiquement abouti à la mort de cinq personnes, dont un ressortissant britannique et un agent de police.
D’après le dernier bilan communiqué par les forces de police sud-africaines, le citoyen britannique, un médecin de 40 ans répondant au nom de Kar Teoh, a été victime d’une embuscade routière dressée par les grévistes le 3 août dernier. Contraint de prendre une route conduisant à un township impliqué dans la grève, il a été tué alors qu’il était au volant de sa voiture.
L’enquête sur ce décès est en cours, bien que pour le moment aucune arrestation n’ait été effectuée en lien avec cet incident.
Par ailleurs, un policier a perdu la vie le vendredi lors de patrouilles menées dans le contexte de cette grève tendue, selon les autorités locales.
La grève des chauffeurs de minibus à Cape Town, qui constitue le principal moyen de déplacement pour de nombreux Sud-Africains de la classe ouvrière, a été déclenchée la semaine précédente. Cette protestation visait à dénoncer un nouveau règlement municipal qui conférait le pouvoir de saisir les véhicules en cas d’infractions telles que la conduite sans permis, l’absence d’affichage des plaques d’immatriculation et la surcharge.
La situation à Cape Town, ville portuaire et touristique, a rapidement dégénéré suite à la saisie de 15 minibus mardi dernier. Les conséquences de cette escalade ont été multiples : incendies de nombreux bus et véhicules municipaux, attaques contre des véhicules privés par des jets de projectiles et des coups de feu, ainsi que la fermeture ou la réduction des activités de certaines cliniques en raison du climat chaotique.