Le Parlement de transition au Burkina Faso a validé ce mercredi 19 septembre, un projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire au Niger, face à la menace d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Le projet de loi voté à l’unanimité par les 71 membres de l’Assemblée législative de Transition permet l’envoie au Niger d’une mission pour trois mois renouvelables, à compter soit de la date effective d’envoi ou de la date du début de l’intervention de la CEDEAO.
«L’assistance militaire dévolue au contingent consistera à donner une main forte et un appui capacitaire dans des domaines assez précis», a déclaré devant le Parlement, le Colonel-Major Kassoum Coulibaly, ministre d’Etat en charge de la Défense du Burkina Faso.
Depuis le 26 juillet, date à laquelle, les militaires ont pris le pouvoir au Niger, le pays vit sous la menace d’une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO qui entend rétablir l’ordre constitutionnel comme le souhaite la France d’Emmanuel Macron qui maintient sur le sol nigérien près de 1500 militaires et rejette l’expulsion de son ambassadeur basé à Niamey.
Samedi 16 septembre, le Président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré et le Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, le général Abdourahamane Tchiani, ont signé la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
L’article 6 de cette Charte prévoit que «toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou de plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance».