Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a pris la parole lundi soir pour apaiser les inquiétudes concernant la situation à Bissau, la capitale, après avoir dissous le Parlement dans la matinée, à la suite de ce qu’il a qualifié de « tentative de coup d’Etat », trois jours auparavant.
Embalo a assuré que tout était sous contrôle à Bissau, affirmant que les acquis démocratiques étaient respectés et maintenus. Il a également mentionné le déploiement de gardes militaires aux sièges de la Télévision nationale et de la Radio de Guinée-Bissau pour assurer la sécurité du changement de direction générale en cours.
Cependant, des médias rapportaient une situation confuse dans la capitale, avec une tentative des militaires de prendre le contrôle de la télévision nationale et de la radio.
La présidence a annoncé que la date des prochaines élections législatives serait fixée ultérieurement conformément à la Constitution. Embalo a justifié la dissolution du Parlement en citant une tentative de coup d’État menée par la Garde nationale, avec des preuves de complicités politiques, rendant le fonctionnement normal des institutions de la République impossible et confirmant l’existence d’une grave crise politique.
Les événements ont débuté vendredi matin à Bissau, avec des tirs nourris près de la caserne de la Garde nationale, impliquant un échange de tirs entre les forces spéciales et les membres de la Garde nationale. Le calme est revenu en milieu de matinée, mais le président a dénoncé le lendemain une tentative de coup d’État aux « conséquences graves ».
Embalo, qui était à Dubaï pour la COP28, a déclaré qu’il n’avait pas pu rentrer à cause de la situation et a promis de fournir des preuves montrant que le coup d’État avait été planifié avant le 16 novembre, date des célébrations du 50ème anniversaire des forces armées.