Le ministère de la Santé a annoncé le lancement d’une campagne de vaccination nationale contre la poliomyélite, prévue du 10 au 13 mai pour le premier passage et du 7 au 10 juin 2024 pour le deuxième passage. Cette campagne durera quatre jours pour les deux passages, avec un jour supplémentaire pour les zones présentant des défis sécuritaires importants, selon l’agence d’information du Burkina.
Environ 5 217 000 enfants de moins de 5 ans (0 à 59 mois) seront ciblés par cette vaccination, qui sera également combinée avec le dépistage de la malnutrition chez les enfants âgés de 6 à 59 mois.
Les autorités sanitaires ont justifié cette campagne par la découverte de cas de poliomyélite au Burkina le 25 mars 2024. Le conseiller en santé à la direction de la prévention par la vaccination, Vouanda Somé, a souligné l’importance de la vaccination dans la lutte contre cette maladie hautement contagieuse, soulignant qu’il n’existe pas de traitement curatif pour la poliomyélite. C’est une maladie provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles.
M. Somé s’est exprimé lors d’un atelier de plaidoyer à Ouagadougou en présence de journalistes, d’activistes, de blogueurs, d’autorités sanitaires et de partenaires techniques et financiers. Il a insisté sur le fait que tous les enfants, quel que soit leur statut vaccinal, doivent bénéficier de cette vaccination contre la poliomyélite.
Le premier tour de la campagne sera également l’occasion de dépister la malnutrition chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, en vue d’une prise en charge précoce dans les structures sanitaires.
Pour garantir le succès de la campagne, M. Somé a appelé les autorités administratives, politiques, coutumières, religieuses, les parents d’enfants et tous les acteurs concernés à s’engager pleinement afin d’assurer que chaque enfant bénéficie de la vaccination contre la poliomyélite. Cette compagne est une mobilisation nationale pour la santé des enfants