L’Union Européenne (UE) a amorcé lundi sa mission d’entraînement en faveur de l’armée malienne. 500 soldats européens y prendront part.
Après la France, c’est à présent à l’UE de prendre les devants au Mali. Dans le cadre de la mission de conseil et de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), Bruxelles compte déployer 500 soldats européens dans le pays ouest-africain. En résumé, les éléments européens ont, pour objectif, de former les forces maliennes. Ce déploiement, qui devrait être totalement effectif dans quelques semaines, s’étendra sur une période de 15 mois. En ce qui concerne la Belgique en particulier, elle soutiendra cette mission en mettant à sa disposition 2 hélicoptères Agusta. Ces appareils sont déjà sur place, ayant servi au cours de l’opération Serval menée par les troupes françaises. A ce propos, cette opération n’est pas encore terminée, les islamistes étant toujours sur le territoire malien bien que repliés dans les montagnes du Nord pour la plupart. En outre, l’Hexagone garde une place de choix au cœur du soutien militaire européen au Mali : c’est François Lecointre, un général français, qui va diriger l’EUTM. Toutefois, il n’est clairement pas question de relier les activités relevant de Serval à celles de l’UE : les soldats européens ne prendront part à aucun combat et n’accompagneront pas leurs homologues maliens en cas de mission.
Par le biais de cette mission de formation, il est prévu d’entraîner 4 bataillons. Mais, cette activité pourrait être confrontée à un problème de financement. En effet, la formation des militaires n’a pas été budgétisée dans les efforts européens en vue de la stabilisation du Mali. N’empêche, en fin de semaine dernière, Bruxelles a décaissé 20 millions d’euros (25 millions de dollars américains) pour l’Etat sahélien. Cette somme servira en partie à former les militaires maliens.