Les autorités du Sud-Kivu, l’une des provinces les plus riches en minerais de la République Démocratique du Congo (RDC), ont annoncé vendredi la suspension de toutes les activités minières afin de « remettre de l’ordre » dans ce secteur.
Le Sud-Kivu est riche en or, cassitérite, coltan et autres minerais, principalement exploités de manière artisanale par des sociétés congolaises mais avec des capitaux étrangers, notamment chinois. L’exploitation minière dans cette région de l’est de la RDC, marquée par les violences de groupes armés et les trafics vers les pays voisins comme le Rwanda, a toujours posé des problèmes.
Un arrêté provincial en date du 18 juillet, rendu public vendredi, note que « les services étatiques habilités à intervenir sur les sites miniers ne parviennent plus à remplir correctement leurs missions en raison du désordre causé par les exploitants ».
Il précise que « toutes les activités liées à l’exploitation minière sont suspendues sur l’ensemble de la province » et que « toutes les sociétés, entreprises et coopératives concernées doivent quitter les sites et lieux d’exploitation dans les 72 heures ».
Dans un autre communiqué, les autorités provinciales annoncent la tenue d’une réunion avec « les sociétés minières et leurs coopératives partenaires » le 30 juillet au bureau du gouverneur. Les deux points à l’ordre du jour sont : « état des lieux de l’exploitation minière dans la province » et « modalités de régularisation de l’exploitation minière ».