Les Sénégalais se rendront dimanche aux urnes pour élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale, après avoir porté le président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir il y a huit mois. L’objectif de cette élection est d’obtenir une large victoire pour sa coalition afin de mettre en œuvre les réformes promises durant sa campagne présidentielle.
Le 12 septembre, Bassirou Diomaye Faye, élu au premier tour contre le candidat de l’ancien pouvoir, Amadou Ba, avait dissous l’Assemblée nationale et convoqué des législatives anticipées pour le 17 novembre.
Ce scrutin, à un seul tour, renouvellera les 165 sièges de l’Assemblée nationale pour cinq ans. Il se déroulera dans un contexte de forte tension politique, le camp de l’ex-président Macky Sall ayant détenu une majorité à l’Assemblée avant cette dissolution. Un total de 41 listes, comprenant des partis politiques, des coalitions et des candidats indépendants, sont en lice.
Le Parti au pouvoir, « Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF), a désigné l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko comme tête de liste. Il devra affronter plusieurs adversaires, dont la coalition Takku Wallu Sénégal (Ensemble pour sauver le Sénégal), menée par l’ex-président Macky Sall, qui mène sa campagne à distance depuis l’étranger. Cette coalition regroupe l’Alliance pour la République (APR), des anciens soutiens de Benno Bokk Yakaar et le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade.
Sonko devra également faire face à d’autres coalitions, notamment Jamm ak jarim (La paix et le pouvoir), menée par l’ex-Premier ministre Amadou Ba, soutenu par le Parti Socialiste, et Sam Sakadu (Tenir sa parole), dirigée par le maire actuel de Dakar, Barthélemy Dias.
En dissout l’Assemblée élue en 2022, le pouvoir actuel cherche à obtenir une majorité lors des élections de dimanche afin de pouvoir faire passer un large éventail de réformes. Le Premier ministre Ousmane Sonko a d’ailleurs annoncé en juillet dernier 83 projets de loi, 294 décrets et 110 arrêtés à venir, qui nécessitent un soutien parlementaire. L’opposition, bien que divisée, lutte pour éviter que le PASTEF n’obtienne trop de pouvoir, craignant une concentration excessive des pouvoirs au sein du gouvernement de Bassirou Faye.