Les forces armées du Burkina Faso ont annoncé avoir éliminé au moins une trentaine de terroristes lors d’une opération menée au début de l’année dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali.
Dans le cadre de l’opération « Zéro terroriste dans les brousses de Solenzo », des unités du 18e bataillon d’Intervention Rapide (BIR) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont investi la forêt de Solenzo. Au cours de cette action d’envergure, les forces de sécurité ont neutralisé plusieurs membres de groupes armés et saisi divers matériels, dont des motocyclettes, des détonateurs pour engins explosifs et des téléphones portables, rapporte l’Agence d’Information du Burkina Faso (AIB).
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les VDP ont réaffirmé leur engagement à éliminer toute présence terroriste dans la région.
Cependant, l’armée a également déploré la perte de cinq supplétifs civils, des VDP, tués lors d’une « attaque terroriste » dans le centre-est du pays. L’attaque a visé une position avancée des forces de sécurité à Gnangdin, près des frontières du Ghana et du Togo.
Pour renforcer la lutte contre ces groupes, le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé jeudi la création de trois nouveaux Bataillons d’Intervention Rapide (BIR), basés à Arbinda, Ougarou et Diapaga. Ces bataillons, destinés à renforcer la réactivité et la puissance de feu face aux menaces, viennent s’ajouter aux unités existantes et visent à intensifier les opérations contre les terroristes.
Les nouveaux BIR seront dirigés par des officiers expérimentés, notamment le capitaine San Salifou Traoré, le capitaine Sayouba Yannick Sawadogo et le capitaine Wenceslas Yaméogo.
Le Burkina Faso, pris dans une spirale de violences jihadistes depuis 2015, fait face à une insécurité grandissante, alimentée par des groupes armés qui sévissent depuis le Mali et le Niger. Ces attaques ont fait plus de 26 000 victimes et entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes, selon l’ONG Acled.