L’Union Africaine a dépêché en début de semaine une mission d’évaluation au Niger suite aux attentats commis à Agadez et à Arlit le 23 mai dernier. Cette mission est déployée alors qu’une véritable psychose des actes terroristes est en train de se développer au sein de la population.
La mission dépêchée par l’Union africaine comprend des experts du CAERT (Centre d’Etudes et de Recherche sur le Terrorisme) et du CISSA (Comité des Services de Sécurité et de Renseignement Africains). Ils ont jusqu’à demain vendredi pour recueillir toutes les informations possibles sur ces actes terroristes et déterminer avec les autorités nigériennes le meilleur moyen de leur venir en aide en matière de sécurité et de renseignement.Les experts de l’Union africaine pourront communiquer leurs conclusions aux chefs des services de sécurité et de renseignement des pays de la région lors de leur deuxième réunion prévue prochainement à Abidjan. Le lendemain de l’annonce de l’envoi de cette mission, dans la nuit du 11 juin, un camp de gendarmerie de Niamey a été attaqué par des terroristes. Selon les autorités nigériennes, l’attaque n’a fait aucune victime, que ce soit dans les rangs des forces de la gendarmerie ou de ceux des terroristes.
La population nigérienne est de plus en plus inquiète car, en quelques semaines, elle a pu réaliser les lacunes de l’Etat dans la prévention des actions terroristes. Le pays souffre notamment d’un vide stratégique dû à la faiblesse des processus de contrôle humain. Les autorités du pays ne peuvent apporter une explication à la montée du fondamentalisme et peuvent encore moins prédire comment la situation pourrait évoluer, ce qui est indispensable dans l’élaboration d’un programme de lutte contre le terrorisme efficace.