Nigeria : Plus de 100 morts dans des affrontements entre un gang armé et les forces de sécurité à Zamfara

Dans le nord-ouest du Nigeria, plus d’une centaine de membres d’un gang armé ont été tués lors d’une offensive menée par les forces locales de sécurité contre un bastion criminel situé dans l’Etat de Zamfara. L’opération, soutenue par les autorités régionales, visait à neutraliser le redouté chef de gang Bello Turji, qui a toutefois échappé à l’assaut.

L’attaque s’est déroulée mardi, lorsqu’un groupe de la Garde civile de protection de Zamfara (CPG), une milice soutenue par le gouvernement de l’État, a lancé une offensive contre le repaire de Bello Turji. Selon Ahmad Manga, conseiller à la sécurité du gouverneur de Zamfara, les combats ont duré plusieurs heures et ont coûté la vie à « plus de 100 » membres du gang.

L’opération a été conduite avec l’appui de la police secrète nigériane (DSS) et de milices anti-djihadistes venues de l’Etat voisin de Borno, au nord-est du pays. Ces groupes paramilitaires sont déjà actifs dans la lutte contre les insurgés islamistes dans cette région en proie aux violences depuis plus d’une décennie.

Le chef de l’assaut, Bashari Maniya, un ancien bandit repenti désormais allié des autorités, aurait trouvé la mort lors des affrontements, selon les informations fournies par M. Manga.

Les violences dans le nord-ouest et le centre du Nigeria sont alimentées par des groupes criminels armés, communément appelés « bandits » par les populations locales. Ces groupes mènent régulièrement des attaques meurtrières, pillent des villages, enlèvent des civils contre rançon et sèment la terreur dans une région marquée par l’insécurité chronique.

A l’origine de cette crise sécuritaire, des tensions entre agriculteurs et éleveurs peuls pour le contrôle des terres et des ressources, exacerbées par la prolifération des armes dans la région. Le conflit a progressivement pris une ampleur inquiétante, échappant au contrôle de l’Etat central.

Bello Turji, chef de gang tristement célèbre pour ses exactions, reste l’une des figures les plus recherchées dans cette guerre asymétrique que mènent les autorités nigérianes contre les groupes criminels.