Luanda : Washington privilégie l’investissement privé pour renforcer ses liens économiques avec l’Afrique

A l’occasion d’un sommet économique tenu à Luanda, capitale de l’Angola, plusieurs entreprises américaines ont annoncé leur intention d’investir dans divers projets d’infrastructures à travers le continent africain. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie américaine visant à promouvoir les investissements privés comme moteur du développement, en opposition à une approche fondée sur l’aide publique, ont indiqué les autorités américaines jeudi.

La rencontre, qui a réuni des dirigeants africains, des responsables du gouvernement américain et des représentants du secteur privé, s’est clôturée mercredi, selon un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Angola.

L’Angola occupe une place stratégique dans ce partenariat, notamment en tant qu’acteur clé du corridor de Lobito, l’un des projets les plus ambitieux portés par Washington en Afrique. Cette ligne ferroviaire vise à transporter des minerais essentiels en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie jusqu’au port angolais de Lobito, sur la côte atlantique, facilitant ainsi leur exportation vers les marchés internationaux.

Le projet, soutenu également par l’Union européenne et plusieurs institutions financières africaines, constitue une réponse directe à l’influence économique croissante de la Chine sur le continent. Il prévoit le développement de hubs logistiques et de zones agricoles le long de l’itinéraire ferroviaire, en s’appuyant principalement sur des capitaux privés.

Parmi les accords conclus lors du sommet figure un partenariat entre un consortium américain et un groupe angolais pour la construction et la gestion de 22 silos à grains répartis le long du corridor.

Un autre projet d’envergure prévoit la construction d’une ligne électrique de 1 150 kilomètres reliant l’Angola à la RDC.

D’autres initiatives sont également à l’étude : le renforcement des infrastructures numériques et de la cybersécurité en Angola, l’établissement en Sierra Leone du premier terminal de gaz naturel liquéfié en Afrique de l’Ouest destiné à l’exportation de GNL américain.