A Bamako, le ministre malien du Commerce et de l’Industrie, Moussa Alassane Diallo, a rencontré ce lundi les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) ainsi que les opérateurs du secteur pétrolier pour tenter de juguler la crise des produits pétroliers qui frappe le pays.
Face à cette situation qui affecte gravement la population et freine la croissance économique, le ministre a assuré que les autorités sont « totalement mobilisées, engagées et déterminées » à trouver des solutions durables. Il a expliqué que la pénurie actuelle est due à la fois aux attaques terroristes ciblant les infrastructures économiques et aux pratiques spéculatives sur le marché.
« Des groupes armés cherchent à mener une guerre économique en frappant nos unités industrielles et les convois de marchandises », a-t-il dénoncé, précisant que l’État renforcera la sécurité autour des sites stratégiques et des transports de carburant.
Le ministre a également mis en garde contre les spéculations, identifiant trois formes principales : la rétention volontaire des stocks, les hausses de prix injustifiées et la désinformation. Des sanctions fermes sont prévues : réquisition des stocks, fermeture des stations fautives et poursuites contre les auteurs de fausses informations.
Mandiou Simpara, président de la CCIM, a appelé les opérateurs à maintenir les importations et assuré que les conditions de sécurité seront renforcées. Il a aussi invité la population à ne pas céder à la panique, affirmant que « ce sont certains revendeurs, et non les importateurs, qui profitent de la situation en vendant le carburant au détail dans des bidons ».
En conclusion, le ministre Diallo a lancé un appel au « patriotisme économique » et à la solidarité nationale : « Il n’y a pas de problème sans solution. Ensemble, nous pouvons garantir un approvisionnement régulier et lutter contre la vie chère ».
