Depuis plusieurs années, les « bandits » ainsi appelés par la population, terrorisent les régions du nord-ouest et du centre du Nigeria, pillant des villages, enlevant des habitants et incendiant des maisons. Ces groupes criminels sont responsables de multiples attaques violentes dans l’une des nations les plus peuplées d’Afrique.
L’affrontement entre l’armée nigériane et un important groupe de criminels a eu lieu dans le district de Ngaski, dans l’Etat de Kebbi, entre vendredi et samedi. Selon le rapport, les soldats ont intercepté les bandits alors qu’ils tentaient d’entrer dans Kebbi depuis l’État voisin de Zamfara. La fusillade qui a suivi a abouti à la mort de 80 membres de ce groupe.
Dans un communiqué publié dimanche, l’armée nigériane a confirmé qu’après trois heures de combat intense, elle avait réussi à neutraliser les bandits qui préparaient des attaques coordonnées contre cinq communautés. Les forces de l’ordre ont récupéré des armes, des motos et ont même libéré une victime d’enlèvement.
L’armée a par ailleurs renforcé sa présence aux frontières de l’État de Kebbi, limitrophe des Etats de Sokoto, Zamfara et Niger, qui sont des bastions connus des bandits. Kebbi est souvent utilisé comme corridor pour les groupes criminels, facilitant leur passage entre différents États.
Les « bandits » sont principalement motivés par des gains financiers et ont renforcé leurs liens avec les groupes jihadistes actifs dans le nord-est du Nigeria, où l’insurrection dure depuis 16 ans. Ce renforcement des alliances inquiète les autorités, car il complique la lutte contre la criminalité organisée et les groupes armés dans le pays.
