Le Rwanda a dévoilé son ambition pour la période 2025-2035 avec un nouveau plan climatique estimé à 12 milliards de dollars, destiné à lutter contre les effets du changement climatique. Ce montant, supérieur de 1 milliard de dollars à celui du précédent plan (2020-2030), vise à renforcer les projets d’adaptation et d’atténuation du climat tout en élargissant leur portée à l’échelle nationale.
Selon l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement, ce plan a pour objectif de renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles, telles que les sécheresses et les inondations, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement prévoit de soumettre cette stratégie au Conseil des ministres avant son lancement officiel lors de la COP 30 à Belém, au Brésil, en novembre prochain.
Le financement sera réparti entre plusieurs volets : 7 milliards de dollars seront alloués à des projets d’adaptation, visant notamment à améliorer la gestion de l’eau, protéger les zones sujettes aux inondations, et développer l’irrigation moderne. Le reste, soit 4,9 milliards de dollars, sera consacré à des initiatives pour réduire les émissions, avec un accent particulier sur les énergies renouvelables, le transport propre et l’efficacité énergétique.
Juliet Kabera, directrice générale de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement, a précisé devant le Parlement que 70 % du budget serait alloué à des programmes d’adaptation. Elle a également souligné que le Rwanda ne pourra financer que 1,6 milliard de dollars de cette somme avec des ressources nationales, les 5,4 milliards restants devant provenir de financements externes, en particulier des pays développés.
Parmi les mesures phares de ce plan figurent la promotion de l’agriculture durable, la restauration des forêts, le soutien à l’agroforesterie, et la réhabilitation des quartiers informels pour les rendre plus résistants aux effets du climat. Le Rwanda mettra également un accent particulier sur la qualité de l’eau et l’accès à des services d’assainissement résilients au changement climatique, essentiels pour soutenir les populations vulnérables face aux aléas climatiques.
