Nigeria : Les forces de sécurité en alerte après une série d’attaques jihadistes et criminelles

Les forces de sécurité du Nigeria ont été mises en alerte maximale à la suite d’une vague d’attaques récentes menées par des groupes jihadistes et des bandes criminelles. Parmi les incidents marquants figure l’enlèvement d’une vingtaine de lycéennes dans le nord-ouest du pays, a annoncé mercredi le ministre de l’Information, Mohammed Idris.

Les autorités nigérianes poursuivent activement la recherche de 24 lycéennes enlevées dans la nuit de dimanche à lundi à l’école pour filles de Maga, située dans l’Etat de Kebbi. Des hommes armés non identifiés ont attaqué l’établissement, tuant le directeur-adjoint de l’école, Hassan Makuku. La responsabilité de l’attaque n’a pas encore été déterminée, bien que les enquêteurs privilégient deux hypothèses : celle de jihadistes ou de bandits, ces derniers étant un fléau bien connu du pays.

Mohammed Idris a également condamné d’autres attaques récentes, dont celle d’une église dans l’État de Kwara, où des hommes armés ont tué deux personnes lors d’une messe mardi soir. Par ailleurs, un groupe jihadiste a revendiqué l’attaque d’une embuscade dans l’État de Borno, au cours de laquelle cinq membres des forces de sécurité, dont un général de l’armée, ont été tués par des combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).

Le ministre a souligné que ces événements tragiques – l’assassinat du général, l’enlèvement des lycéennes et l’attaque de l’église – rappelaient de manière brutale les menaces constantes auxquelles le pays est confronté.

En réponse à cette escalade de violence, le président nigérian Bola Tinubu a ordonné la mise en alerte maximale des forces de sécurité. Mohammed Idris a fermement dénoncé les actions des « ennemis de la nation », qu’il s’agisse des terroristes, des bandits ou des autres groupes criminels responsables de ces attaques. La situation reste particulièrement tendue, avec un climat d’insécurité croissant dans de nombreuses régions du pays.