Alors que les mauvais résultats se succèdent pour le groupe, Luc Oursel, le patron d’Areva, a annoncé mercredi qu’aucune échéance particulière n’était prévue pour parvenir un accord avec le gouvernement nigérien pour le renouvellement des contrats d’exploitation de ses deux mines d’uranium dans le pays.
Le patron français s’exprimait à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe. Cette déclaration marque une rupture avec la dernière publication commune des deux parties qui s’étaient fixé la fin février comme date limite.
Butant sur le régime fiscal à adopter, les discussions sont compliquées par le fait que le marché de l’uranium ne soit pas des plus favorables en ce moment, ce qui fait que les coûts de revient de l’exploitation des deux mines d’uranium ne soient pas parmi les résultats les plus performants du groupe.
Les résultats révélés par Louis Oursel sont loin d’être satisfaisants. Malgré un début d’exercice encourageant, le groupe a fini dans le rouge en 2013 pour la troisième année consécutive. Et malgré un chiffre d’affaires en hausse de 4%, sa perte nette s’est creusée l’an dernier à environ 680 millions de dollars US contre 136 millions un an plus tôt.
La conjoncture est difficile, particulièrement avec les effets de la catastrophe de Fukushima en 2011 au Japon qui continuent à se ressentir négativement sur le marché du nucléaire. Les difficultés du marché, qui devraient continuer à pénaliser cette année encore les ventes organiques du groupe, sont la principale raison à la réticence d’Areva de céder aux exigences nigériennes de conformation à la loi minière de 2006. Cette conformation augmenterait la taxation sur le minerai extrait, mettrait un terme à certaines exonérations fiscales et risquerait de faire baisser davantage la rentabilité de l’activité nigérienne du groupe nucléaire.