Alors que l’Ethiopie repart déjà sur ses pieds, la Somalie peine encore à trouver ses marques. La présence shebab demeure un problème pour les forces de l’ordre. Une vaste opération destinée à maitriser les shebab ou les chasser dans le sud et au centre du pays, aprovoqué des déplacements de plus de 40.000 personnes. L’opération est conjointement menée par les forces armées Somalienne et la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM). La mission a été déclenchée parce que des militants shebab avaient décidé de s’en prendre au circuit d’approvisionnement humanitaire qui avait été mis en place pour venir en aide à la population.
Selon l’Office de Coordination des Nations Unies pour les affaires Humanitaires (OCHA), la situation n’est pas encore clarifiée. Malgré l’offensive de l’armée et l’AMSOM, les militants shebab continuent à sévir et bloquent encore plusieurs artères par lesquelles sont acheminées les aides humanitaires. Les affrontements armés engendrés par l’opération ont poussé les populations à abandonner leurs maisons pour des raisons de sécurité. L’Office des Nations Unis a également expliqué que l’accès à l’information était limité, ce qui induit la difficulté même d’une évaluation claire de la situation à travers tout le territoire.
En plus de l’aspect sécuritaire, ces perturbations vont engendrer une autre crise humanitaire. En effet, le blocage d’approvisionnement en aide humanitaire conduira inéluctablement à une hausse de prix dans la région. Or, les populations devaient bénéficier de ces aides parce qu’elles sont déjà démunies. La hausse des denrées alimentaires, en particulier, serait fatale et accentuerait automatiquement les risques d’insécurité alimentaire qui sont non négligeables.La solution serait peut être un accompagnement militaire des convois d’aide humanitaire, mais cela mobiliserait beaucoup de ressources humaines et financières.