Le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué mercredi l’attentat-suicide qui a provoqué lundi dernier, au nord du Mali, la mort d’un soldat français.
Le porte-parole d’Al-Mourabitoune a déclaré à l’agence de presse privée mauritanienne Alakhbar que l’attentat a été commis par un djihadiste du groupe qui est parvenu à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces françaises en opération de reconnaissance dans la région d’Al-Moustarat, près de Gao, dans le nord du Mali.
Le sous-officier du premier régiment étranger de génie de Laudun-l’Ardoise, l’adjudant-chef Dejvid Nikolic âgé de 45 ans, a été tué lors de cette attaque, devenant ainsi le neuvième soldat français à perdre la vie depuis le début de l’intervention française au Mali et le premier lors d’une attaque-suicide. Six autres soldats ont été blessés dans l’attaque, dont deux grièvement. Al-Mourabitoune accuse l’opération française « de s’en prendre aux peuples musulmans, de plonger la région dans la guerre civile et les affrontements inter-ethniques ».
En visite à Bamako au moment où Al-Mourabitoune revendiquait l’attentat, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et son entourage n’ont pas réagi aux allégations de l’organisation terroriste, se contentant de confirmer que l’attaque du 14 juillet a suivi un mode opératoire définitivement terroriste.
Le mouvement armé djihadiste Al-Mourabitoune est né il y a un an de la fusion des « Signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar, l’ancien chef d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique dit le « Borgne » et du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Activement recherché dans l’ensemble de la région, Mokhtar Belmokhtar se trouverait actuellement dans le sud de la Libye.