Le Conseil de sécurité de l’ONU a menacé mercredi, de prendre des sanctions contre les belligérants du conflit sud-soudanais, si ceux-ci n’arrêtaient pas les violences dans le pays. Cet avertissement intervient une semaine après les sanctions de l’Union Européenne contre deux chefs militaires. Un mois plutôt les Etats Unis avaient pris des sanctions similaires.
Le Conseil onusien, présidé actuellement par le Rwanda, s’est dit alarmé par le fait que les belligérants continuent à recruter et à se procurer des armes, malgré l’accord de paix signé le 10 juin dernier.
« Les 15 membres du Conseil sont prêts à prendre des mesures appropriées, en consultation avec les pays de la sous-région, contre tous ceux qui ne veulent pas mettre en œuvre l’engagement pour la paix au Sud-Soudan », a déclaré le président du CS, Olivier Nduhungirehe. L’organe onusien a par ailleurs exprimé sa profonde inquiétude quant à la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays où plusieurs milliers de personnes sont actuellement menacées par la famine.
Depuis décembre 2013, le Conseil de sécurité a mandaté environ 12.500 soldats et 1323 policiers pour assurer la stabilité au Soudan du Sud. Mais seuls 8100 Casques bleus sont actuellement sur le terrain, où ils assurent la sécurité de quelque 100.000 civils.
Pour rappel, le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar se sont engagés le 10 juin dernier à former un gouvernement de transition dans un délai de 60 jours. M. Machar était le vice-président du Sud-Soudan, depuis la création du pays en 2011. Mais il est devenu un farouche opposant au président Kiir, après avoir été destitué de ses fonctions en juillet 2013. Depuis, les deux hommes s’affrontent dans un conflit meurtrier, accentué par des rivalités ethniques.