Le président français François Hollande a achevé samedi sa tournée en Afrique par une visite officielle au Tchad où la lutte contre le terrorisme doit surpasser les divergences sur les droits de l’homme.
La capitale tchadienne N’Djamena sera en effet le centre de commandement de l’opération « Barkhane » dont le but est d’endiguer la menace terroriste sur le continent et qui doit officiellement entrer en action le 1er août prochain. Malgré le succès de l’action de la France et du Tchad lors de leur intervention conjointe au Mali, la coopération entre les deux pays n’est pas exempte de difficultés.
La principale est la question des droits de l’homme. La France a toujours accusé le président tchadien de ne pas accorder l’importance qui lui est due à cette problématique. Interrogé à l’occasion du lancement de l’opération « Barkhane », François Hollande a affirmé que la France ne ferait aucune concession sur ce sujet. Ce à quoi Idriss Déby a défendu les principes des droits, démocratique, indépendant et souverain de l’Etat tchadien.
François Hollande a entamé sa tournée africaine jeudi en Côte d’Ivoire avant de la poursuivre vendredi au Niger. L’opération « Barkhane » dont le centre de commandement sera abrité par N’Djamena comptera 3 000 militaires français et fusionnera avec les précédents dispositifs « Serval » au Mali et « Epervier » en République Centrafricaine. L’Hexagone attend de ce nouveau dispositif, notamment grâce à la position géographique du Tchad en Afrique, une plus grande réactivité face aux différentes crises régionales telles que le regroupement des forces terroristes et le trafic de drogue au sud de la Libye, la présence de Boko Haram au Nigéria dans le sud, la stabilisation du Mali au nord-ouest ou encore la crise centrafricaine au sud-est.