Le bureau du Premier ministre français a annoncé mardi une visite en fin de semaine de Manuel Valls, accompagné de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, au Tchad et au Niger. Elle sera centrée sur la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le Premier ministre français arrivera au Tchad vendredi soir et commencera par rencontrer samedi à N’Djamena les soldats français mobilisés dans l’opération Barkhane, déployée depuis le 1er août en remplacement de l’opération Serval au Mali. Manuel Valls devrait ensuite avoir un entretien avec le président tchadien Idriss Déby.
Son périple le mènera dimanche matin à Niamey où également après une visite de soutien aux soldats français en opérations extérieures, il rencontrera le chef d’Etat Mahamadou Issoufou. Des sources diplomatiques affirment que cette visite ne devrait déboucher sur aucune évolution du dispositif militaire de la France dans la région malgré les rumeurs colportées par les médias français qui évoquent un possible renforcement du nombre de militaires français engagés dans le cadre de l’opération Barkhane.
Il s’agit du deuxième déplacement de Manuel Valls hors d’Europe depuis son arrivée à Matignon en avril dernier. L’annonce de ce voyage survient au lendemain de la publication par le groupe islamiste AQMI d’une vidéo de l’otage français Serge Lazarevic, le dernier Français encore détenu en otage dans le monde et qui en appelle directement à François Hollande pour sa libération.
C’est pour lutter contre des groupes tels qu’AQMI que la France a mobilisé 3 000 hommes dans le cadre de l’opération Barkhane, qui couvre une superficie de plus de cinq millions de kilomètres carrés, qu’elle mène de concert avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.