L’annonce de la prise mardi dans le centre de la Libye de deux des principaux champs pétrolier du pays par des islamistes radicaux, relance l’idée défendue par l’Egypte d’une intervention étrangère pour mettre un terme à l’anarchie qui y règne.
Des extrémistes islamistes ont pris le contrôle des champs d’Al Bahi et Al Mabrouk, tous deux situés dans le centre du pays. Le porte-parole des gardes des installations pétrolières, a affirmé la perte de ces deux grands terminaux pétroliers au profit des milices islamistes. Il a par ailleurs ajouté que des groupes lourdement armés étaient en route pour prendre un autre champ, celui d’Al Dahra. Selon lui, les rebelles islamistes se sont emparés de ces installations pétrolières après le retrait de la force qui était chargée de surveiller ces sites, faute de munitions.
Les sites d’Al Mabrouk et Al Bahi situés à quelque 700 km au sud-est de Tripoli, sont à l’arrêt depuis plusieurs semaines, en raison des violences et du fonctionnement ralenti des terminaux d’exportation.
Aucun personnel mis à part les gardes de sécurité n’était présent lors de l’attaque. Les deux sites avaient été évacués après une première attaque qui avait fait au moins 11 morts début février. Cette attaque qui n’a pas été revendiquée a été attribuée également par les gardes des installations pétrolières à des islamistes radicaux.
L’industrie pétrolière libyenne, autrefois très lucrative, est actuellement durement affectée par l’anarchie qui règne dans le pays. Avant la révolte qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la production s’élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant à peu près 95% des exportations du pays.
Une situation qui est devenue un lointain souvenir au vu de l’état chaotique du pays, ce qui relance l’idée d’une intervention étrangère afin d’endiguer les violences quotidiennes.